Vol de montres de luxe à Monaco

Le Mercredi 20 septembre, un individu d’origine irlandaise, âgé d’une quarantaine d’années, a comparu devant le tribunal correctionnel de Monaco, faisant face à sept chefs d’accusation de vol et une tentative d’escroquerie.

Le mode opératoire était systématiquement le même. Cet homme se rendait à Monaco, pénétrant dans les vestiaires pour hommes des spas d’hôtels de luxe à l’aide d’un pass journée acquis sur place sous une fausse identité. Protégé des caméras de surveillance, il observait les codes utilisés par les clients pour leurs casiers, qu’il dérobait quelques minutes plus tard.

Le montant total des vols s’élevait à 100 000 euros. Le premier délit remonte au 21 février 2016 au Fairmont, où il a dérobé une Rolex et 200 euros à sa première victime. Le deuxième vol a eu lieu le 12 avril 2017 au Monte-Carlo Bay, où il s’est emparé d’une montre de luxe, d’un portefeuille Ferrari et de lunettes Ray-Ban.

Au fil des mois, les délits se sont multipliés, allant du vol de 700 euros le 25 novembre 2017 au Fairmont à celui de valises et sacs Louis Vuitton contenant des objets de valeur, comme des lunettes Dior, un manteau Armani, une bague Boucheron, et un stylo Montblanc le 24 mars 2018.

Le 26 octobre 2018, il a dérobé une Rolex à 11 000 euros aux Thermes marins, ainsi qu’une carte bleue à une tierce personne. L’individu, qui a reconnu les faits sans contestation, est en détention depuis le 22 avril 2023, après son arrestation en France le 22 avril 2022 et son extradition vers Monaco le 5 janvier 2023.

Malgré une clôture du dossier à Monaco en 2019 faute de preuves, une affaire similaire en juillet 2021 à Cap d’Ail a ravivé l’intérêt des autorités monégasques. L’accusé, connu en Europe pour ce type de délits, a été incarcéré pendant plusieurs mois par le passé.

Devant les magistrats, l’individu a expliqué avec l’aide d’une interprète qu’il avait choisi Monaco en raison de la concentration de personnes fortunées, revendant les objets volés pour subvenir à ses besoins. Interpellé par le président sur son parcours d’ingénieur, il n’a pas fourni d’explications, mais a présenté des excuses aux deux victimes présentes dans la salle.

Le procureur, soulignant la complexité de l’enquête, a demandé une réponse pénale sévère, proposant une peine de quatre mois de prison ferme. L’avocate de l’accusé a mis en avant le passé difficile de son client, ayant perdu ses parents à un jeune âge et traversé des périodes d’instabilité, soulignant néanmoins son comportement exemplaire en détention. Elle a également mentionné l’intention de l’accusé de réparer ses erreurs, bien qu’il soit actuellement insolvable.